
Le ciblage, clé d’un marketing efficace
7min • Édité le 26 mai 2025

Olivier Renard
Content & SEO Manager
On a tous déjà fait l’expérience d’un mauvais ciblage.
Vous êtes végétarien ? On vous envoie des promotions sur les steaks hachés.
Abonné à votre salle de sport préférée ? Vous recevez des offres spéciales “nouvel adhérent”.
Éditeur de logiciel B2B full SaaS ? “Découvrez nos meilleures solutions pour vos livraisons de colis.” 👀
Des situations qui prêtent à sourire mais qui peuvent agacer les consommateurs et coûter cher aux entreprises.
Les informations à retenir :
Le ciblage marketing consiste à choisir les segments de clients à qui l’on souhaite s’adresser.
Il repose sur une bonne segmentation et des critères clairs : besoins, potentiel, accessibilité.
Un ciblage efficace améliore la performance des campagnes et évite les efforts inutiles.
Les données first-party et les Customer Data Platforms améliorent la performance de vos campagnes, en adressant les bons messages au bon moment à la bonne cible.
👉 Découvrez ce qu’est le ciblage en marketing, ses différentes formes et ses étapes. Apprenez à définir votre audience et à activer les bons leviers pour améliorer l'efficacité de vos campagnes. 🎯
Qu’est-ce que le ciblage marketing ?
Le ciblage marketing consiste à sélectionner les segments de clients ou prospects les plus pertinents pour une campagne ou une offre.
Plutôt que de s’adresser à tout le monde, une entreprise choisit de concentrer ses efforts sur les audiences les plus susceptibles de répondre positivement à son message.
C’est une étape importante dans la mise en place d’une stratégie commerciale. Elle permet de :
Personnaliser les actions marketing (quel contenu proposer, sur quel canal, et à quel moment ?)
Réduire les dépenses inutiles, la perte d’énergie et la dispersion
Et améliorer le ROI (retour sur investissement) des campagnes.
Choisir sa cible ne se limite plus à des critères génériques comme l’âge, le genre, ou la localisation. Il s’appuie sur des données comportementales, transactionnelles ou CRM pour définir des segments plus fins et adapter les messages en temps réel.
Deux concepts, un même objectif
On confond souvent segmentation client et ciblage, alors qu’ils correspondent à deux étapes distinctes :
Segmenter, c’est analyser l’audience et découper le marché en groupes homogènes selon des critères précis (profil, comportement, historique…).
Cibler, c’est faire un choix stratégique : déterminer quel segment prioriser en fonction des objectifs marketing, du budget ou du potentiel commercial.
Segmenter c’est comprendre, cibler c’est agir.

Segmentation vs Ciblage
Bien segmenter pour mieux cibler
Le modèle STP
Le modèle STP (Segmentation – Targeting – Positioning) a été popularisé par Philip Kotler à la fin des années 60. C’est une méthode simple constituée de trois phases distinctes :
La segmentation consiste à analyser le marché, l’audience ou la clientèle pour identifier des groupes partageant des caractéristiques communes.
Le ciblage (Targeting) vise à sélectionner les segments les plus pertinents à adresser.
Le positionnement a pour but de définir un axe de communication adapté à chaque cible.
💡 Une marque de vêtements peut, par exemple, réaliser une segmentation par âge et style de vie (jeunes actifs urbains vs retraités sportifs). Elle choisit de ne cibler que les premiers, et adapte son message (ex. : “la mode urbaine, livrée en 24h”).
Le modèle STP permet ainsi de rendre lisible un marché complexe, repérer les opportunités de croissance, et adapter l’offre et la communication aux attentes réelles des clients.
C’est aussi un moyen de mieux piloter ses ressources, en évitant les actions trop larges ou inefficaces.
Quelles méthodes de segmentation ?
Il existe plusieurs façons de segmenter une audience, allant des plus simples aux plus avancées. Elles dépendent des données disponibles et des objectifs visés.
Les critères classiques
Socio-démographiques : âge, genre, revenus, catégorie socio-professionnelle (CSP).
Géographiques : pays, ville, climat, zone de chalandise.
Comportementaux : fréquence d’achat, canal préféré, usage du produit.
Les approches avancées
Segmentation RFM : basée sur la récence, la fréquence et le montant des achats.
Scoring client : via des modèles internes ou du machine learning.
La matrice ABC croisée : combine fréquence d’achat et volume pour classer les clients selon leur poids dans le chiffre d’affaires.
Segmentation par LTV : identifie les clients les plus rentables sur le long terme, pour adapter les investissements marketing.
Intentions d’achat : déduites du comportement utilisateur (clics, navigation, signaux faibles).
Segmentation par IA : basée sur la similarité comportementale ou les clusters d’activité.
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Mettre en place votre segmentation RFM
Plusieurs outils permettent d’affiner la segmentation selon les besoins. Un CRM sert à exploiter les données historiques des clients. Des solutions de web analytics ou de product analytics permettent d’analyser les comportements en ligne.
Enfin, une CDP (Customer Data Platform) unifie les données, les enrichit et facilite l’activation des segments sur différents canaux.
⚠️ Attention au piège de la sur-segmentation : une segmentation excessive nuit à l’efficacité.
Créer 20 micro-groupes avec peu d’impact réduit la lisibilité des campagnes. À l’inverse, des segments trop larges rendent la personnalisation impossible.
Comment réussir son ciblage ?
Un ciblage efficace repose sur des critères clairs et un processus structuré. Il doit être à la fois pertinent, atteignable et cohérent avec les objectifs de l’entreprise.
Les critères pour définir sa cible
Taille du segment : comme nous l’avons vu, il doit être calibré pour justifier une campagne, sans être trop diffus au risque de perdre en précision.
Potentiel économique : la cible doit représenter une opportunité de chiffre d’affaires ou de croissance mesurable.
Accessibilité : on doit pouvoir la qualifier grâce aux données disponibles et l'atteindre via les bons canaux (email, réseaux, sms, application).
Conformité : toute démarche de ciblage doit respecter les règles en vigueur (RGPD, consentement, opt-in).
Cohérence avec l’image de marque : la cible choisie doit être en phase avec les valeurs et le positionnement de l’entreprise.
Les étapes d’un ciblage réussi
1️⃣ Bien connaître son offre et ses objectifs
Identifier ce que l’on veut promouvoir, pourquoi, et avec quels résultats attendus (vente, inscription, notoriété…).
2️⃣ Choisir les segments les plus pertinents
La segmentation sert de base pour le ciblage. On la croise ensuite avec les critères de potentiel, d’accessibilité et de rentabilité.
3️⃣ Adapter le message, le canal et le moment
Chaque cible nécessite une communication, un support et un timing adaptés pour maximiser l’impact.
4️⃣ Tester, ajuster, itérer
Le ciblage ne s’improvise pas. Il se teste, se mesure et s’affine en fonction des performances observées.
Les différentes stratégies
Il existe plusieurs typologies de ciblage, selon l’approche choisie et les ressources disponibles.
Type de ciblage | Principe | Avantages | Limites |
---|---|---|---|
Indifférencié (marketing de masse) | Une même offre et un même message pour l’ensemble du marché. | Facile à mettre en œuvre. Économies d’échelle sur les campagnes. Convient aux produits grand public. | Moins de personnalisation. Message peu adapté à certains profils. Peu adapté aux produits à prix élevé. |
Multi-segments | Plusieurs segments ciblés. Des offres et des messages adaptés à chacun d'eux. | Meilleure adaptation du message. Plus de précision dans les campagnes. Convient à des audiences variées. | Plus complexe à piloter. Coûts marketing plus élevés. Nécessite des données fiables. |
Concentré (de niche) | Focalisation des efforts sur un seul segment jugé stratégique ou à fort potentiel. | Stratégie très ciblée. Message parfaitement adapté. Forte différenciation possible. | Marché plus restreint. Nécessite une audience parfaitement définie. Risque de dépendance à un seul segment. |
Les différentes stratégies de ciblage
Le choix d’une stratégie dépend du positionnement de l’entreprise, de la diversité de ses segments et de sa capacité à personnaliser les campagnes. Quelle que soit l’approche retenue, elle doit s’appuyer sur des données fiables et activables.
Le ciblage à l’ère du marketing data-driven
Dans un environnement omnicanal, les clients interagissent avec votre marque sur plusieurs points de contact. Cela implique de s’appuyer sur des données complètes et unifiées pour construire une vision 360° du client.
Le data warehouse tient ce rôle de source unique de vérité. Il regroupe les informations issues de différentes sources (CRM, site web, application, support…) dans un environnement évolutif et pensé pour l’analyse.
La CDP composable s’appuie sur les données centralisées dans le data warehouse pour déclencher des campagnes à destination des segments ciblés. Simple à implémenter, elle permet de mettre en place des cas d’usage à forte valeur ajoutée rapidement. Par exemple :
Exclure automatiquement les clients inactifs (ou churners) d’une campagne pour éviter de gaspiller du budget, et prévoir une campagne de réactivation en complément
Activer des segments selon la LTV prévisionnelle, pour concentrer les efforts sur les clients les plus rentables
Adapter le message selon le canal ou le comportement récent du client (visite, clic, achat…).
Grâce à cette infrastructure data moderne, le ciblage devient plus précis et plus rapide. Il est entièrement pilotable par les équipes marketing, ce qui réduit les sollicitations faites auprès des équipes data.

Fonctionnement de la CDP composable DinMo
Comment continuer à cibler efficacement en ligne ?
Restrictions de certains navigateurs, généralisation des adblockers, refus de consentement, disparition progressive des cookies tiers, etc. Certaines pratiques comme le retargeting basé sur le comportement de navigation sont aujourd’hui remises en cause.
Face à cette évolution, les marques doivent repenser leur approche. L’alternative ? Miser sur les données first-party, qu’elles collectent elles-mêmes via leurs canaux : site web, CRM, app mobile, service client…
Centralisées dans un data warehouse et activées via une CDP, ces données propriétaires présentent plusieurs avantages. Elles permettent de respecter les règles de confidentialité comme le RGPD, tout en construisant une segmentation plus fiable et plus pertinente.
En outre, elles ouvrent la voie à des scénarios d’activation basés sur l’IA prédictive. Enfin, elles redonnent la main aux équipes opérationnelles, qui peuvent piloter leurs actions en toute autonomie.
Conclusion
Le ciblage reste l’un des leviers les plus puissants pour optimiser ses campagnes marketing et améliorer la performance globale. Pour être efficace, il doit s’appuyer sur des segments bien définis et des données fiables.
Dans un contexte marqué par la fin des cookies tiers et l’essor des données first-party, les CDP composables représentent une solution adaptée. Le ciblage devient plus précis, plus rapide et plus en phase avec les besoins des équipes opérationnelles.
👉 Pour aller plus loin, découvrez comment la CDP composable DinMo vous aide à activer vos audiences directement depuis votre data warehouse, sans connaissance technique.